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Espionnage économique, la guerre des services secrets

15 Avril 2013 , Rédigé par Stéphane Publié dans #Renseignement, #Espionnage économique, #Technos

Espionnage économique, la guerre des services secrets

Infiltrer des sociétés de hautes technologies pour voler des secrets industriels, espionner pour mieux gagner des marchés : la guerre économique est bel et bien lancée ! Le journal de l’Intelligence Economique d’Ali Laïdi a enquêté sur les heures les plus sombres de l’espionnage industriel transatlantique.

A la chute du bloc communiste en 1991, les services secrets de l’Alliance Atlantique sont en pleine crise d’identité. Privés de leur ennemi soviétique, il leur faut trouver un nouveau combat.


France, Etats-Unis, Royaume-Uni … les Etats comprennent que le nouvel ordre mondial reposera dorénavant sur leur prospérité économique. Les services secrets du monde entier partent donc à la conquête des marchés. Ils n’hésitent pas à infiltrer des entreprises étrangères afin de leur voler leurs secrets technologiques.

Au début des années 80, la DGSE française (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) entreprend ainsi d’infiltrer 49 entreprises américaines. Des ingénieurs français se font embaucher chez IBM, Hewlett Packard ou encore Texas Instrument, et tentent d’accéder à des secrets industriels américains. Le gouvernement français est pris en flagrant délit par la CIA, qui crie à la trahison.


L’espionnage technologique n’a cependant rien d’extraordinaire estime Jean Guisnel, journaliste au Point et co-auteur du documentaire réalisé par David Korn-Brzoza : "L'espionnage c'est une culture. C’est aussi de nouvelles expériences. Dans les années 80, tout le monde faisait de l'espionnage économique. Et aujourd'hui encore il y a des entreprises qui sont pénétrées par des services étrangers dans tous les pays. C'est une constante avec des priorités variables".

"Dans ce monde, il n’y a pas d’ami", précise le journaliste ! "Les services secrets sont fait pour faire des choses illégales. On peut collaborer sur des services stratégiques essentiels et se faire des coups un peu pervers par ailleurs", estime ainsi Jean Guisnel.

La preuve par l’exemple ! Après s’être indigné des pratiques françaises, c’est au tour des américains d’être pris la main dans le sac ! En 1992, à la veille de grandes négociations commerciales, la DST (Direction de la Surveillance du Territoire) découvre qu'un jeune conseiller d’Etat français est en lien avec une américaine, qui travaille en réalité pour la CIA et lui soutire des renseignements sur les intentions commerciales françaises !

Pour Jean Guisnel, on assiste à une escalade dans la guerre économique : "Il n'y a pas de règle dans ce monde [de l’espionnage] !".
Afin de conquérir des marchés, hier comme aujourd’hui, il est ainsi primordial de savoir quel est le jeu de ses partenaires aussi bien que celui de ses adversaires. Et les gouvernements ne lésinent pas sur les moyens : "Chantages, pressions, fautes de jeunesses, écarts de conduite révélées ou pas ... tout est utilisable", précise Jean Guisnel.

Et même si les anciens agents ne nous confieront jamais tous leurs secrets, on peut supposer que l’histoire de l’espionnage économique est faite de petites victoires : "La France ne continuerait pas à dépenser des centaines de millions par an pour espionner ses amis et ses adversaires s’il n’y avait pas de résultat. Quand un service utilise les plus puissants ordinateurs du monde pour faire de la cryptanalyse, pour casser les codes secrets, c'est notamment pour casser les codes secrets des ambassades amies…", conclut le journaliste.

Source:france24

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