Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
oeilinfo.com

La Corée du Nord menace les bases américaines au Japon et à Guam

23 Mars 2013 , Rédigé par Stéphane Publié dans #international, #Guerre

La Corée du Nord menace les bases américaines au Japon et à Guam

La Corée du Nord a menacé jeudi de frapper les bases américaines au Japon et à Guam en riposte aux vols de bombardiers B-52 au-dessus de la Corée du Sud, celle-ci affirmant par ailleurs que la cyberattaque dont elle a été la cible la veille était partie de Chine.

Washington et Séoul mènent actuellement des manoeuvres conjointes annuelles incluant, selon les Etats-Unis, des vols d'entraînement de B-52, capables d'emporter des bombes guidées de précision, conventionnelles ou nucléaires.

"Nous ne pouvons tolérer que les Etats-Unis réalisent des exercices de frappes nucléaires, en nous prenant pour cibles, et les présentent comme de sérieuses mises en garde", a déclaré un porte-parole du commandement suprême de l'armée nord-coréenne.

Ces manoeuvres, en partie virtuelles, mobilisent des milliers de soldats (10.000 Sud-Coréens et 3.500 Américains). La Corée du Nord considère qu'il s'agit d'une répétition générale pour l'envahir.

"Les Etats-Unis ne devraient pas oublier que la base Andersen de l'Airforce (américaine) à Guam, d'où décollent les B-52, de même que les bases navales sur l'île principale du Japon et sur Okinawa, sont toutes à portée de notre capacité de frappes de précision", a ajouté le porte-parole de l'armée nord-coréenne, cité par l'agence d'Etat KCNA.

Ce n'est pas la première fois que les Etats-Unis effectuent des vols d'entraînement de leurs bombardiers dans le ciel sud-coréen, mais Washington en a fait cette fois une large publicité afin d'envoyer "un signal très fort" sur son engagement aux côtés de son allié sud-coréen.

"Si l'ennemi nous menace avec des armes nucléaires, nous répondrons par des attaques nucléaires plus puissantes encore", a encore affirmé le porte-parole de l'armée nord-coréenne.

Pyongyang a simultanément placé son armée et sa population sous alerte jeudi, a rapporté le ministère sud-coréen de l'Unification. L'alerte a été transmise à la population via la radio, a précisé à l'AFP un porte-parole du ministère, chargé des relations entre les deux Corées.

"Nous supposons qu'il s'agit de manoeuvres militaires aériennes", a indiqué un autre responsable du gouvernement à Séoul.

Les tensions sur la péninsule coréenne se sont ravivées après le tir réussi en décembre 2012 d'une fusée nord-coréenne, considérée par Séoul et ses alliés comme un missile balistique, suivi d'un troisième essai nucléaire en février puis de nouvelles sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU à l'encontre de Pyongyang.

Dans la foulée des sanctions votées à l'ONU le 7 mars, la Corée du Nord a brandi la menace d'une "guerre thermonucléaire" et de "frappes nucléaires préventives".

Face à cette menace, Washington a annoncé un renforcement de sa défense antimissile en déployant 14 intercepteurs supplémentaires sur la côte Ouest.

Le Japon a fustigé jeudi "des actes de provocation" tout en assurant maintenir le cap stratégique fixé avec ses alliés américains et sud-coréens "indépendamment des derniers commentaires de la Corée du Nord".

Pour le chercheur sud-coréen Baek Seung-Joo, les saillies belliqueuses de Pyongyang ne sont qu'une "fanfaronnade" de plus destinée à faire porter à Washington et Séoul la responsabilité de l'escalade.

Sur le front cybernétique de la confrontation intercoréenne, Séoul a annoncé jeudi avoir identifié une adresse IP en Chine comme source de l'attaque menée la veille contre les réseaux informatiques de plusieurs chaînes de télévisions et de banques sud-coréennes.

Par le passé, de telles attaques, imputées à la Corée du Nord, avaient déjà été portées --ou reroutées-- depuis la Chine.

"Pour des raisons géopolitiques, il est pratique pour la Corée du Nord d'utiliser une adresse IP chinoise pour mener ces attaques", la puissance chinoise servant de bouclier à Pyongyang, a souligné Choi Yun-Seong, expert en sécurité à l'institut de recherche public sur les technologies de l'information (Kitri).

Source:afp

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article