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La fermeture de commissariats et de gendarmeries suscite la grogne

13 Avril 2013 , Rédigé par Stéphane Publié dans #France, #Politique Française, #Police, #Gendarmerie

La fermeture de commissariats et de gendarmeries suscite la grogne

La liste des fermetures de commissariats et de brigades de gendarmerie dans le cadre de redéploiements, entérinée jeudi, a suscité la grogne des syndicats de police et d'élus concernés.

Après l'avoir appris officiellement jeudi, les principaux syndicats de gardiens de la paix ont exprimé auprès de l'AFP vendredi matin leur opposition à la fermeture décidée par le ministère de l'Intérieur de cinq commissariats.

Les commissariats de police de Dinan (Côtes d'Armor), Guebwiller (Haut-Rhin), Castelnaudary (Aude), Romorantin (Loir-et-Cher) et Persan-Beaumont (Val d'Oise) devraient être fermés et ces communes passer en zone de gendarmerie dans le cadre de redéploiements, selon cette liste que s'est procurée l'AFP vendredi, confirmée par l'entourage du ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

De tels "redéploiements" et "redécoupages" police/gendarmerie, dans le jargon administratif, ont déjà eu lieu ces dernières années dans un souci de "mutualisation des moyens" et d'économie. Ils ont à chaque fois suscité de vives réactions d'élus qui, aux côtés des syndicats, ont organisé des manifestations.

Le gouvernement ne devrait pas y échapper bien que la liste préparée par l'Intérieur soit plus modeste que lors de précédentes vagues.

"Nous allons nous battre jusqu'au bout", a déclaré le maire de Dinan regrettant que "le ministre (de l'Intérieur) ne nous (ait) pas écoutés". Dans la presse locale, Patrick Maugard, maire de Castelnaudary, a annoncé son 'intention de "rendre sa carte" du PS en cas d'officialisation de la nouvelle.

Une première mouture de cette liste avait été rendue publique par l'Intérieur début 2013. Huit circonscriptions de police couvrant 19 communes devaient passer en zone de gendarmerie. A l'inverse, neuf brigades de gendarmerie couvrant 17 communes passaient en zone police.

La liste définitive, selon l'entourage du ministre, exclut pour l'instant de ce mouvement les commissariats de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) et Capesterre, en Guadeloupe, pour qui des études sont "en cours".

La fermeture du commissariat de Thouars (Deux-Sèvres) est "privilégiée" mais la décision "n'est pas prise". Côté gendarmes, la brigade de Champigneulles (Meurthe-et-Moselle) ne fermera pas, celles de Plérin (Côtes d'Armor), Vineuil (Loir-et-Cher), Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine) et des unités autour de Cercy et Gonesse (Val d'Oise).

L'entourage de M. Valls fait valoir que cela a été fait dans la "concertation", dans un but "d'efficacité opérationnelle" en s'adaptant aux "bassins de délinquance et de vie des habitants". "Il n'est pas question de supprimer des policiers ou des gendarmes" mais "d'avoir plus de cohérence" afin de "mettre des moyens supplémentaires sur la voie publique".

"Nous sommes opposés à ces fermetures", a dit à l'AFP Nicolas Comte, porte-parole d'Unité-police SGP-FO (premier syndicat de gardiens). "Cela ne règle en rien les économies d'effectifs et de budget" invoquées, selon lui. Alliance (2e syndicat) s'est déclaré "en colère" et appelle à la "mobilisation" prévenant qu'il allait "durcir son combat" si ces fermetures étaient maintenues. L'Unsa-police (3e syndicat) a également fait part de son opposition.

Les syndicats font aussi valoir que cela "coûte de l'argent", les personnels déployés touchant des primes de départ. "A long terme, sur plusieurs années non, au contraire", a rétorqué l'entourage de M. Valls.

Il n'y a pas que des mécontents : le maire de Guebwiller, Denis Rebmann (PS), a déclaré pour sa part avoir été "écouté", son "souci" étant que "l'on garde un niveau de sécurité équivalent".

Ces annonces de fermetures ont cependant entraîné localement des mouvements et pétitions d'élus avec les syndicats de police. Jeudi, à Dinan, une manifestation a ressemblé quelque 200 personnes après une première de 500 autres en mars.

Le sujet est très sensible, reconnaît-on à l'Intérieur où aucune nouvelle vague "n'est pour l'instant prévue".

A Bezons (Val d'Oise), non concerné par ces mouvements, il y a samedi une "manifestation", a annoncé vendredi Alliance, car le commissariat doit fermer ... la nuit.

Source:afp

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