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Un virus mortel égaré au Texas

29 Mars 2013 , Rédigé par Stéphane Publié dans #international, #Santé publique, #Virus

Un virus mortel égaré au Texas

L'université du Texas était en émoi la semaine dernière. Suite à une inspection de routine, le Galveston National Laboratory, un laboratoire de recherche où sont stockés des micro-organismes hautement pathogènes, a annoncé la disparition d'un échantillon contenant une petite quantité de virus Guanarito. Ce virus originaire du Venezuela est classé parmi les souches virales les plus dangereuses. Il ne peut donc être manipulé que dans l'enceinte d'un laboratoire de très haute sécurité, classé P4, comme c'est le cas du Galveston National Laboratory. Ce virus est connu pour déclencher des fièvres hémorragiques, comme le virus Ebola, et le risque de décès pour les individus contaminés serait de 15%.

Dans un communiqué officiel le président de l'université texane, David Callender, a cependant souligné que «cet incident ne constitue pas un risque significatif pour la santé de la population». Des propos rassurants que confirme au Figaro Jean-Claude Manuguerra, responsable de la cellule d'intervention biologique d'urgence à l'Institut Pasteur. «À ce jour, aucun cas de contamination par le virus Guanarito n'a jamais été constaté entre individus. Les personnes contaminées en Amérique du Sud l'ont été après être entrées en contact avec des rongeurs infectés.» Le chercheur précise qu'il y a également de très fortes probabilités pour que ce virus ne soit pas capable de se développer chez les rongeurs d'Amérique du Nord. Par ailleurs, la quantité de virus contenue dans l'échantillon égaré, «moins d'un quart de cuillère à thé» selon l'université du Texas, ne serait pas suffisante pour constituer un réel risque.

Jeté par accident?

En absence de trace d'effraction, les responsables du Galveston National Laboratory ont exclu la piste criminelle. Raul Reyes, porte-parole de l'université texane, a ainsi déclaré aux médias américains que «si une personne mal intentionnée souhaitait utiliser ce virus comme une arme, il serait plus simple qu'elle aille directement au Venezuela en chercher un spécimen!» Jean-Claude Manuguerra se déclare également sceptique: «Les conditions de sécurité sont tellement drastiques dans les laboratoires P4, qu'il serait extrêmement compliqué de sortir un échantillon. Ça ne s'est d'ailleurs jamais produit, les seules contaminations liées à des virus présents dans un P4 concernent des chercheurs qui se sont infectés eux-mêmes en travaillant.»

L'explication avancée par les responsables du laboratoire est que le tube aurait été jeté accidentellement par un chercheur en novembre 2012, lorsque celui-ci a utilisé cet échantillon pour la dernière fois. Le tube aurait alors été détruit selon les procédures standards de décontamination en vigueur dans ce type de laboratoires. Cette hypothèse n'a cependant pu être confirmée et, selon les médias américains, il n'est pas exclu que le FBI se saisisse de l'enquête.

Source:lefigaro

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